Dioncounda Traoré, ancien Président par intérim du Mali (2012 à 2013), a donné le 15 avril dernier, un blanc-seing au «Dialogue intermalien» instauré par le Gouvernement de transition, assurant que cette démarche politique offre «l’opportunité aux Maliens de repartir du bon pied».
«Il ne faut pas que nous gaspillions cette nouvelle chance», a insisté cet acteur politique au sortir d’une rencontre à Bamako avec le président du Comité de pilotage de ce «Dialogue», l’ex-Premier ministre, Ousmane Issoufi Maïga.
«La paix entre les Maliens est devenue nécessaire. Ils doivent s’asseoir, se parler en toute vérité et en toute liberté pour pouvoir se pardonner et vivre ensemble», a plaidé Dioncounda Traoré, ex-chef de la diplomatie malienne et ancien Président du Parlement de son pays (2007-2012).
«Si les Maliens se parlent sans tabou, ils trouveront les solutions idoines pour ranger définitivement les gènes des crises et conflits qui les désunissent depuis plusieurs décennies», a déclaré pour sa part, Ousmane Issoufi Maïga.
Ce «Dialogue intermalien» a été lancé en décembre 2023 par le Président de la Transition du Mali, Assimi Goïta. Sa tenue est critiquée par une partie de la classe politique malienne qui estime que la Transition a expiré fin mars 2024, selon de précédents engagements pris par Assimi Goïta devant la CEDEAO (Communauté d’Afrique de l’ouest). La Transition malienne est en cours depuis août 2020.