La France a affiché, jeudi, ses regrets suite à la décision prise par le Burkina Faso de procéder à l’expulsion de diplomates et personnels français dont certains étaient affectés à l’ambassade de France à Ouagadougou.
Dans un communiqué publié par le ministère français des Affaires étrangères, Paris dit rejeter «les accusations infondées portées par les autorités burkinabè à l’encontre» de ses agents.
«Le travail de ces diplomates et des personnels de notre ambassade à Ouagadougou, dont la France salue l’engagement et le grand professionnalisme, s’inscrit pleinement dans le cadre des conventions de Vienne sur les relations diplomatiques et consulaires», souligne le ministère, affirmant que «la décision des autorités burkinabè ne repose sur aucun fondement légitime» et elle est à «déplorer».
Le ministère burkinabè des Affaires étrangères a fait savoir, dans une note adressée à l’ambassade française, datée du 16 avril mais relayée jeudi par la presse locale, que trois diplomates français «sont déclarés persona non grata sur le territoire du Burkina Faso, pour activités subversives».
Il s’agirait de Gwenaïelle Habouzit et des conseillers politiques, Guillaume Reisacher et Hervé Fournier, qui seraient «priés de quitter le territoire du Burkina Faso dans les prochaines 48 heures».
Ce nouvel épisode ne fera qu’envenimer davantage les relations déjà tendues entre Ouagadougou et Paris, depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, suite à un coup d’Etat perpétré en septembre 2022.