La croissance économique en République centrafricaine (RCA) devrait atteindre 1,3% cette année, selon une équipe du Fonds Monétaire International (FMI) qui a effectué du 03 au 12 avril dernier 2024, une visite de travail à Bangui, la capitale de la RCA.
«En termes de perspectives, nous anticipons une accélération graduelle de l’activité économique aux alentours de 1,3% en 2024», a annoncé le chef de file de l’équipe, Touna Mama, dans une déclaration publiée le samedi 20 avril sur le site du FMI.
Mais ces perspectives de croissance «dépendront de façon cruciale de la réussite de la campagne d’importation de carburants par le fleuve Oubangui ainsi que de la résorption des difficultés de fourniture en électricité», selon les experts du Fonds.
La mission encourage, à cet effet, «les autorités à mettre en œuvre le plan d’action convenu ainsi que de prendre toutes les mesures idoines pour garantir la réussite de cette «campagne fleuve» et garantir l’atteinte des cibles de recettes fiscales que les autorités se sont assignées dans le cadre du programme de Facilité Elargie de Crédit (FEC).
Les discussions entre l’équipe du FMI et les autorités centrafricaines ont porté sur la deuxième revue du programme de la RCA soutenu par la FEC.
D’emblée, les experts de l’institution financière ont affirmé que «la République centrafricaine continue de faire des progrès dans la stabilisation de son économie et l’assainissement de ses finances publiques, malgré un contexte économique et social extrêmement difficile».
Ils ont estimé la croissance économique légèrement en hausse à 0,7% en 2023, mais marquée par les difficultés d’approvisionnement du pays en hydrocarbures et en électricité, tandis que les pressions inflationnistes commencent à s’atténuer.
La mission a aussi relevé qu’en dépit des progrès enregistrés, de nombreux défis économiques et sociaux restent à relever dans le court à moyen terme.
A l’issue des discussions, les autorités centrafricaines et les services du FMI sont parvenus à un accord sur les politiques économiques qui pourraient sous-tendre à l’approbation prochaine de la deuxième revue du programme soutenu par la FEC par le Conseil d’administration du FMI.