L’aviation militaire des États-Unis a mené vendredi dernier, sa première frappe aérienne contre des positions du groupe jihadiste Al-Nosra en territoire syrien, en appui à un groupe rebelle, a annoncé lundi un porte-parole du Pentagone.
Cette première frappe défensive américaine en territoire syrien, explique le porte-parole du Pentagone, Bill Urban, a été menée vendredi « pour défendre le groupe Nouvelle Syrie, que nous avons entraîné et équipé ».
Le raid aérien américain intervient en représailles contre le groupe jihadiste «Al-Nosra» rallié à l’Etat islamique, qui avait mené une attaque au nord du pays, contre les rebelles entraînés par l’US Army.
Un peu plus tôt, le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, avait mis en garde les forces loyales au président syrien Bachar Al Assad de « ne pas interférer » avec les actions des forces formées par les Américains pour combattre le groupe « Etat islamique ».
A défaut de quoi, « des mesures supplémentaires » pourraient être prises pour les protéger, a-t-il ajouté, laissant planer la menace de frappes aériennes contre les forces du président Bachar al-Assad.
Il s’agit de la première intervention militaire de l’armée américaine en Syrie qui est depuis plus de quatre ans, le théâtre d’une guerre civile meurtrière dans laquelle les puissances occidentales ont jusqu’à cette date évité d’intervenir directement.
A la mi-juillet, un groupe se faisant appeler la Division 30 constitué d’une cinquantaine de rebelles armés et équipés par l’US Army, est entré en Syrie, avec pour mission de combattre le groupe jihadiste « Etat islamique (EI) ».
Les spécialistes se demandent s’il ne s’agit pas là d’un premier pas de l’entrée des forces armées américaine dans une confrontation directe avec l’Etat islamique et le régime syrien.