Le président guinéen, Alpha Condé a annoncé mercredi que son armée était prête à s’engager dans la lutte contre Boko Haram dans le bassin du Lac Tchad, aux côtés de la Force d’intervention conjointe multinationale (MNJTF).
Lors d’une conférence de presse tenue mercredi à Niamey, aux termes d’une visite de deux jours au Niger, Alpha Condé a déclaré que «nous sommes prêts à apporter toute forme d’aide qu’on nous demandera (…) à la lutte contre Boko Haram».
«Cela dépendra de ce que nos frères (du Nigeria et ses voisins) nous demanderons, c’est à eux de nous dire ce qu’ils attendent de nous», a ajouté le président guinéen saluant au passage, la détermination de son homologue nigérian, Muhammadu Buhari, d’aller au bout du combat contre Boko Haram.
Lors de la même conférence de presse, le président nigérien, Issifou Mahamadou a rappelé que la force régionale sera opérationnelle dans quelques jours, précisant que la mise en place de l’Etat-major dans la capitale tchadienne et la constitution des contingents nationaux sont déjà à un état très avancé.
«Le début de ce mois d’août verra l’opérationnalisation» de la MNJTF qui permettra «très rapidement d’éradiquer» Boko Haram déjà «très très fortement affaibli», a affirmé Mahamadou sur un air très optimiste.
La MNJTF, forte de 8700 hommes, fournis par le Nigeria, le Niger, le Tchad, le Cameroun et le Bénin, et placée sous le commandement du général nigérian Iliya Abba, a la mission principale de neutraliser Boko Haram qui a multiplié ces derniers temps, ses attaques meurtrières au Nigeria et dans les pays voisins.
Le volontarisme affiché par les Etats de la région du Lac Tchad d’unir leurs actions et de placer leurs armées sous un seul commandement, pourrait lever le dernier obstacle à la lutte contre le mouvement rebelle nigérian, à savoir le manque de coordination entre l’armée nigériane et les autres régiments, souvent critiqué par le Tchad et le Niger.