Des milliers de Burkinabè se réclamant des partisans du capitaine Ibrahim Traoré qui détient le pouvoir depuis le putsch de septembre 2022, ont manifesté dans plusieurs régions du pays le week-end écoulé à l’appel de la CNAVC (Coordination nationale des associations de veille citoyenne), pour exprimer leur soutien inconditionnel au chef de la Transition au Burkina Faso.
Aussi bien dans la capitale Ouagadougou que dans plusieurs villes-clés en province, ces défenseurs de la Transition dans ce pays sahélien ont clamé haut et fort qu’ils ne souhaitent pas voir s’arrêter la période transitoire ouverte depuis le 30 septembre 2022 et proposent son prolongement jusqu’à la fin de la reconquête intégrale des territoires dont le contrôle échappe encore au pouvoir central.
A Ouagadougou ce 11 mai 2024, des milliers de personnes se sont rassemblées au «Stade Issoufou Joseph», où ils ont exprimé avec véhémence les aspirations immédiates de millions de Burkinabè.
Au terme de leur rassemblement, ces supporters de la Transition ont «appelé à la tenue des Assises nationales devant déterminer la suite à donner à la Transition» qui arrive à échéance le 1er juillet 2024, conformément à la Charte de la Transition du 14 octobre 2022. Les manifestants ont par ailleurs réclamé l’adoption d’une «nouvelle Constitution pour la libération totale et la refondation du Burkina Faso».
Le 26 avril 2024, les députés de l’Assemblée législative de Transition (ALT) ont voté à l’unanimité une loi autorisant l’organisation de nouvelles Assises nationales qui augure une prorogation officielle de la gouvernance transitoire orchestrée sous Ibrahim Traore. Ce dernier fait de la reconquête totale des portions du territoire encore entre les mains des terroristes une priorité centrale.