L’Union européenne (UE) dit avoir pris note, dans une déclaration publiée lundi et signée par sa porte-parole, du déroulement du premier tour de l’élection présidentielle au Tchad et de la publication des résultats provisoires du scrutin.
Elle «déplore la non-accréditation d’un nombre important d’observateurs de la société civile à la veille du scrutin», tenant compte de «l’importance d’un processus électoral inclusif, libre, transparent et apaisé».
L’UE affiche aussi ses inquiétudes devant les «violences postélectorales», tout en rappelant «la responsabilité de tous les acteurs à introduire d’éventuels contentieux via les voies de recours prévues par la Constitution».
«Au-delà du scrutin lui-même, des réformes institutionnelles de fond sont attendues», poursuit l’UE qui «plaide pour le respect des engagements internationaux et régionaux auxquels la République du Tchad a souscrit».
Elle préconise également «la poursuite d’un dialogue apaisé et constructif entre Tchadiens, en associant l’ensemble des forces vives du pays, notamment en vue des futures élections législatives et locales».
Tout en promettant son soutien à «tout effort déployé en ce sens par les acteurs nationaux, régionaux et internationaux», l’Union affirme que «le Tchad reste un partenaire-clé pour la stabilité en Afrique et la lutte contre le terrorisme».
D’après les résultats provisoires proclamés le 9 avril dernier, par l’Agence nationale de gestion des élections (Ange) au Tchad, le président de la transition, le général Mahamat Idriss Deby Itno a obtenu 61,03 % des suffrages, contre 18,53 % pour son rival le Premier ministre, l’opposant Succès Masra, qui a déposé un recours auprès du Conseil constitutionnel après avoir dénoncé une «mascarade électorale».