Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, mardi 14 mai, un décaissement d’environ 71 millions de dollars en faveur de la Guinée-Conakry, au titre du guichet «chocs exogènes» de la facilité de crédit rapide, afin d’aider ce pays à répondre aux besoins urgents de financement de la balance des paiements qui découlent l’explosion du dépôt de carburant, indique un communiqué de l’institution financière.
«L’aide financière d’urgence au titre de la facilité de crédit rapide aidera à répondre aux besoins urgents de balance des paiements qui découlent de l’explosion d’une importante installation d’importation et de stockage de carburant fin 2023», a expliqué Gita Gopinath, première directrice générale adjointe du FMI, à l’issue des délibérations du conseil d’administration.
Ce décaissement, a-t-elle précisé, couvrira les besoins urgents comprenant «ceux liés à la décontamination du site, à l’assistance aux ménages affectés et à la reconstruction des bâtiments, des infrastructures et d’un nouveau dépôt de carburant».
La croissance économique en Guinée devrait ralentir à 4,1 % en 2024, en partie en raison de l’explosion de l’installation pétrolière, mais elle connaitra un rebondissement à 5,6 % en 2025, soutenue par la résilience du secteur minier du pays, souligne le communiqué.
Pour le FMI, les grandes priorités pour 2024 consistent à répondre aux besoins de financement urgents, principalement liés à l’aide en faveur des ménages affectés, au nettoyage du site, à la décontamination et à la reconstruction, pour ne pas mettre en péril la croissance et le développement économique du pays.
A moyen terme, poursuit-il, la mobilisation des recettes intérieures, la modernisation de l’administration fiscale, l’amélioration de la gestion des finances publiques et de l’efficacité des investissements, ainsi que l’augmentation des dépenses consacrées à l’éducation, à la santé et à la protection sociale contribueront à stimuler la productivité et à réduire la pauvreté.