Le Bénin a autorisé ce mercredi 15 mai, de «façon ponctuelle et provisoire» le chargement sur la plateforme de Sémè, dans ses eaux, du premier navire destiné à l’exportation du pétrole nigérien. Depuis plus d’une semaine, un bras de fer opposait Niamey et Cotonou qui exigeait au préalable la réouverture des frontières terrestres du Niger fermées depuis fin juillet 2023.
Le Président béninois, Patrice Talon vient d’accorder une audience à Cotonou, au Directeur général de la société chinoise CNPC, en charge de la construction et de l’exploitation du pipeline d’export pétrolier Bénin-Niger, accompagnés de quelques collaborateurs a acté le début d’une baisse de tension entre le Bénin et le Niger.
C’est au terme de cette audience que le ministre béninois de l’Énergie, Samou Seidou Adambi a annoncé l’autorisation du chargement du premier navire dans les eaux béninoises pour l’exportation du pétrole nigérien.
Les Chinois proposent en off leurs bons offices pour une exploitation normale et optimale de l’or noir nigérien. La facilitation chinoise offre de tenir dans les plus brefs délais une réunion du «Comité inter-États Bénin-Niger» chargée de régler les incompréhensions soulevées depuis plus d’une semaine entre les deux Etats. Ce 17 mai 2024, une délégation officielle de la Chine est ainsi attendue à Niamey pour approfondir cette mission de bons offices.
L’autorisation provisoire découle d’une «demande expresse de la douane nigérienne pour participer aux opérations de chargement» du brut nigérien, a indiqué ce 15 mai le Gouvernement béninois. L’exploitation normale de l’oléoduc Bénin-Niger «doit se faire dans un cadre normal de relations d’État à État», a rappelé l’exécutif béninois ce 15 mai 2024.
Les tensions entre les deux pays ont culminé ce 12 mai 2024 quand la Primature nigérienne a ouvertement accusé le Bénin d’abriter des camps d’exercice terroristes contre le Niger.