L’Eglise catholique à Madagascar a dénoncé ce mardi 14 mai dans un communiqué, la récente loi «autorisant une peine de castration chirurgicale pour les violeurs d’enfants», laquelle loi est soutenue par le Président Andry Rajoelina.
«Est-ce vraiment par cette loi que nous parviendrons à éradiquer le viol? (…) Le corps humain, en tant qu’œuvre de Dieu, est sacré. Ainsi, rien ni personne n’a autorité sur ce dernier, pas même la loi», a fait remarquer la Conférence des Evêques de la grande île dans sa réaction contre la nouvelle loi.
L’application de la loi précitée n’est pas encore effective, même si la peine de castration chirurgicale a déjà été déclarée conforme à la loi par la Haute Cour Constitutionnelle de Madagascar.
Les critiques émises à son encontre par l’Ambassadrice de l’Union Européenne (UE) dans le pays, lui ont valu son expulsion. Plusieurs défenseurs des droits humains à Madagascar et des organisations de la société civile (OSC) appellent le législateur malgache à s’intéresser également aux «victimes au lieu des seuls auteurs violeurs» dans le cadre de l’application de cette loi.
La Présidence malgache dit «prendre au sérieux» les critiques soulevées par l’Eglise catholique très influente dans la grande île, et rappelle qu’elle demeure «ouverte pour un dialogue sur le sujet avec toutes les autres parties».