Le Bénin et la Banque africaine de développement (BAD) ont officiellement lancé, la semaine passée à Cotonou, le Projet de promotion de l’aquaculture durable et de la compétitivité des chaînes de valeur de la pêche afin d’accroître la part du secteur de la pêche et de l’aquaculture dans la sécurité alimentaire et les économies locales, a annoncé la BAD le vendredi 17 mai dans un communiqué.
Selon le ministre béninois de l’Agriculture, de l’Elevage et des Pêches, Gaston Cossi Doussouhoui, cité dans le texte, le gouvernement béninois a décidé, en 2016, de faire du sous-secteur de la pêche et de l’aquaculture, sous-exploité, une des locomotives de la croissance économique dans le pays.
D’un coût d’environ 24,6 milliards de francs CFA, ce projet vise à promouvoir, au cours des cinq prochaines années, une pisciculture compétitive et résiliente au climat avec comme fer de lance la mise en place des cages flottantes et villages aquacoles sur de grandes superficies.
Le projet appuiera, d’après le communiqué, les entreprises aquacoles opérationnelles pour moderniser leurs outils et accroître les capacités de production ; et permettra au bénin de produire annuellement 65 millions d’alevins (40 millions de tilapia, 20 millions de clarias et 5 millions d’autres espèces) et 30 000 tonnes d’aliments.
Le sous-secteur de la pêche et de l’aquaculture occupe environ 15 % de la population active et contribue pour 8 % à la formation du produit intérieur brut (PIB) agricole du pays. La production halieutique ne couvre que 40 % des besoins nationaux, ce qui ouvre la voie à une grosse importation de produits de pêche pour combler le déficit, selon les données officielles.
Le responsable pays de la BAD au Bénin, Robert Masumbuko, a exhorté l’ensemble des membres de l’équipe du projet à la mise en œuvre diligente des activités, et rassuré que la BAD «n’épargnera aucun effort pour la réussite de cet important projet pour la population béninoise».