Le tribunal de grande instance de la Commune I du district de Bamako, la capitale malienne, a rejeté le lundi 20 mai, la demande de dissolution du parti «Solidarité Africaine pour la démocratie et l’Indépendance» (SADI) initiée par le ministère malien de l’Administration Territoriale et de la décentralisation.
Les autorités maliennes de transition qui ont estimé que le chef du parti SADI, Oumar Mariko, a «porté atteinte aux institutions», n’ont donc pas obtenu gain de cause, mais elles ont trente jours pour faire appel.
Devant le verdict de la justice nationale, Oumar Mariko, en exil, a salué une victoire de la démocratie malienne.
«Ça veut dire que pour la justice malienne, il y a encore de l’espoir. Il y a des femmes et des hommes qui sont résolus à dire le droit et à se battre, à comprendre que l’indépendance de la magistrature dont on bénéficie aujourd’hui, a été inscrite dans la Constitution du Mali par le sang du peuple debout en 1991», a commenté l’opposant malien en exil qui a qualifié, il y a quelques mois, de «crimes de guerre» les exactions attribuées à l’armée malienne contre les populations civiles.