La société marocaine de l’industrie du raffinage, SAMIR, l’unique rafineur pétrolier au Maroc, a annoncé lundi l’adoption d’un plan de restructuration visant à renflouer ses finances, très gravement touchées par les baisses successives des cours du brut sur le marché international.
La SAMIR, l’une des plus importantes sociétés africaines spécialisées dans le raffinage des produits pétroliers, a précisé dans un communiqué, être parvenu à un arrangement avec son actionnaire principal, le groupe saoudien CORRAL afin que ce dernier augmente sa part dans le capital du groupe privé.
Cet apport d’argent frais, sur lequel l’actionnaire de référence, le groupe Corral, s’était déjà engagé auparavant, est censé être adopté lors du conseil d’administration devant se réunir le 8 septembre prochain et qui sera suivi par une assemblée générale extraordinaire convoquée pour le 12 octobre.
Dans son communiqué, la direction générale de la SAMIR a également démenti les récentes rumeurs relayées par certains médias faisant état d’un arrêt de la production. La société a affirmé que l’activité de raffinage continue selon les programmes établis par le groupe et précise qu’aucune rupture de livraison concernant les stations-services marocaines n’était prévue.
Plusieurs médias marocains avaient parlé ces derniers jours, de l’arrêt « définitif » de la production au sein de l’unité raffinage de la SAMIR à Mohammedia. Ils se sont notamment basés sur la stabilisation du prix du pétrole à des niveaux historiquement bas durant les derniers mois. La SAMIR qui souffre de cette baisse prononcée du cours du brut, a ainsi vu s’effondrer son bénéfice d’exploitation, ce qui a eu comme conséquence de renforcer les craintes d’une perturbation dans l’approvisionnement du marché national en produits pétroliers.
La valeur de la SAMIR à la Bourse des valeurs de Casablanca a d’ailleurs été suspendue momentanément après avoir chuté de près de 10% mercredi dernier.