Le Président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo a assuré que de nouvelles élections législatives anticipées seront organisées «bel et bien avant la fin de l’année 2024 et seront entièrement financées par l’Etat, car il s’agit d’une question de souveraineté».
Le Chef de l’Etat Embalo a donné ces nouvelles assurances en fin de semaine écoulée, dans le cadre d’efforts internes pour accélérer la décrispation du climat politique tendu qui prévaut dans le pays.
Le Parlement bissau-guinéen est dissout depuis le 04 décembre 2023, suite à des affrontements armés fin novembre 2023, qualifiés de «tentative de putsch par le Président Embalo», laquelle dissolution de Parlement «qualifiée de coup de force» par l’Opposition.
Six mois plus tôt, les Bissau-Guinéens avaient déjà voté pour des élections législatives, suite à une précédente dissolution du législatif par Sissoco Embalo, au pouvoir depuis 2020.
«J’attends que le Bureau d’appui technique au processus électoral termine son travail pour que je puisse inviter tous les partis politiques représentés au Parlement afin qu’ils me proposent la date du scrutin», a précisé le président bissau-guinéen.
Malgré la tenue d’élections législatives anticipées le 4 juin 2023 en Guinée-Bissau remportées par la coalition Pai-Terra Ranka (Opposition, chapeautée par le PAIGC-Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert), les tensions politiques n’ont pas baissé d’intensité dans cet Etat instable d’Afrique de l’Ouest ayant connu plusieurs putschs les deux décennies écoulées. Des tensions tributaires le plus clair du temps, aux divergences profondes dans la cohabitation des pouvoirs exécutif et législatif.