Le géant américain de l’Internet Google a annoncé mardi, que sa nouvelle maison-mère baptisée «Alphabet » est immatriculée dans le petit État du Delaware, un paradis fiscal des Etats-Unis.
Dans un document remis au gendarme boursier américain et relayé par BFM Business, Google précise qu’une entreprise, du nom d’Alphabet, a été créée le 10 août 2015 et qu’elle «suivra les règles de l’État du Delaware».
A peine sa création et son immatriculation à Delaware ont été annoncées, que la nouvelle société «Alphabet» suscite déjà la polémique. On reproche à Alphabet de porter le même nom qu’une filiale du constructeur automobile allemand BMW et son installation dans ce paradis fiscale de Delaware. Ce petit paradis fiscal comptait en 2014, plus de 950.000 entreprises du monde entier, soit plus que le nombre de ses habitants qui avoisine à peine les 935.600. Google y est immatriculé depuis 2003, à l’instar des deux tiers des 500 plus grands groupes américains côtés en Bourse. Cette présence se limite généralement à une simple petite boîte aux lettres.
D’ailleurs, le management de Google ne le cache pas puisqu’il précise qu’Alphabet ne possède aucun bureau à Delaware, mais une boîte aux lettres, hébergée par Corporation Services qui fournit des services juridiques et fiscaux «à plus de 90% des 500 plus riches entreprises du monde (classement Fortune), leur permettant de créer une entreprise via Internet au Delaware ou ailleurs.
Selon les fondateurs du groupe Google leur nouvelle firme rassemblera plusieurs activités dont celle du moteur de recherche Google, qui devient une des filiales de la société mère.
Selon le fondateur du groupe Larry Page, cette action stratégique consiste à offrir sur le long terme, plus de flexibilité au niveau du management.
Le futur conglomérat Alphabet regroupera par conséquent une demi-douzaine d’entreprises-filles, qui seront spécialisées dans des domaines bien précis.
Par ailleurs, la création d’Alphabet met fin aux postes historiques de dirigeants qu’occupaient les fondateurs de Google, Larry Page et Sergey Brin. Les deux patrons passent ainsi le flambeau à Sundar Pichai, le célèbre ingénieur de Google qui a entre autre permis la création du système d’exploitation pour mobile Android et le navigateur, Chrome.