Le Gouvernement de Transition en Guinée-Conakry a suspendu depuis le 26 mai dernier «toute exploitation artisanale de l’or et du diamant dans le pays à compter du 1er juin et ce, jusqu’à nouvel ordre».
La mesure relative à cette suspension est en conformité avec les «Codes de collectivité locale, minier et environnemental», explicite l’exécutif guinéen.
«Toute violation de cette mesure d’interdiction sera sanctionnée conformément au droit applicable en République de Guinée», ont mis en garde les ministres des départements à l’origine de cette interdiction provisoire.
«Pour les besoins de la campagne agricole en cours, de la restauration écologique et en vue d’éviter les risques d’éboulement des terres, les activités des exploitants artisanaux de l’or et du diamant sont suspendues sur toute l’étendue du territoire national», ont clairement indiqué dans un communiqué conjoint, les ministères en charge des Mines, de la Décentralisation et de l’Environnement.
Pour faire respecter cette mesure qui se veut ferme, l’Etat guinéen rappelle que les zones minières concernées sont «placées sous la responsabilité des autorités administratives et judiciaires, appuyées par les Forces de Défense et de Sécurité basées dans les localités» concernées.
La reprise des activités d’exploitation artisanale de l’or et du diamant «fera l’objet d’un autre communiqué» officiel, assurent les autorités guinéennes.
Présentée comme un «scandale géologique» à cause de la grande diversité des ressources minières, forestières et hydrologiques dont elle dispose et de leur faible exploitation, la Guinée peine à industrialiser concrètement ses richesses naturelles.