Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon a annoncé mercredi le renvoi du général sénégalais Babacar Gayé, chef de mission de paix en Centrafrique « MINUSCA », à la suite de l’implication de casques bleus sous ses ordres, dans des abus sexuels et de viols d’enfants mineurs.
La Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en République Centrafricaine, dont l’image a été fortement ternie ces derniers mois par les scandales d’abus sexuels sur des enfants, a ainsi remercié son subalterne afin de montrer au grand public, son implication totale dans la résolution de cette affaire.
A la même occasion, Ban Ki-Moon a critiqué au plus haut point les agissements de certains soldats des missions de paix de l’Onu. Il a notamment précisé qu’il ne tolérerait dorénavant plus aucun agissement de « ceux qui remplacent la confiance par la peur ».
L’annonce du limogeage du général sénégalais Babacar a été faite au lendemain de l’ouverture d’une enquête sur des accusations de viol contre une fillette et l’homicide d’un adolescent de 16 ans et de son père, des crimes qui auraient été commis par les casques bleus de la MINUSCA au cours d’une opération armée dans la capitale centrafricaine, début aout.
Le licenciement du général Babacar Gayé ainsi que le lancement de cette enquête internationale s’inscrivent dans une série d’initiatives judicaires internationales entreprises récemment au lendemain du scandale des viols d’enfants en Centrafrique.
A Paris notamment, une enquête judiciaire a été ouverte sur les accusations d’abus sexuels commis par des soldats français sur des enfants en RCA entre décembre 2013 et juin de l’an passé.
Dans cette même optique, l’ONU a également emboîté le pas à la France en lançant une enquête visant des casques bleus burundais qui avaient été mêlés à une affaire similaire.