La Commission électorale indépendante (CEI) en Afrique du Sud a publié, dimanche, les résultats définitifs des élections législatives et municipales tenues le 29 mai dernier, donnant la première place au parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), qui a tout de même échoué à conserver sa majorité absolue à l’Assemblée nationale en n’obtenant que 40,2% des suffrages exprimés, soit 159 des 400 sièges que compte le parlement.
«Je salue la solidité des institutions de l’Afrique du Sud. La Commission électorale sud-africaine a prouvé son indépendance en respectant la souveraineté du peuple», a indiqué un des poids lourds de l’opposition en République démocratique du Congo (RDC), Martin Fayulu.
«Je félicite également le parti ANC car, bien qu’étant au pouvoir, il n’a pas cherché à manipuler les résultats. Tous les dirigeants africains qui cherchent à truquer les élections doivent suivre cet exemple», a-t-il ajouté.
Pour rappel, Fayulu, candidat malheureux de la présidentielle de décembre 2018 en RDC, s’est toujours considéré come étant le vainqueur de ce scrutin en accusant la Commission électorale nationale indépendante (CENI) d’avoir «fabriqué les résultats» en faveur du président sortant, Félix Tshisekedi qui aurait ainsi remporté «frauduleusement», selon l’opposition, la présidentielle de décembre 2023.
En Afrique du Sud, l’ANC, qui a gagné 159 sièges contre 230 dans le Parlement sortant, suivi de l’Alliance démocratique (DA) avec 22% des voix (87 députés), puis du parti uMkhonto weSizwe (MK) de Jacob Zuma avec 15% des voix (58 parlementaires), entend mener des discussions en interne et avec d’autres partis pour former un gouvernement de coalition.
L’ANC, au pouvoir depuis la fin de l’apartheid il y a une trentaine d’années, a vu son image être ternie au fil des années en raison des affaires de corruption ; et la perte de sa majorité au Parlement, une première, ne serait qu’une conséquence logique, selon plusieurs observateurs.