La première économique de l’Afrique tourne au ralenti depuis la journée du lundi 3 juin, au cours de laquelle différents pans de la vie socio-économique nigériane ont été perturbés par une grève générale qui a pour origines un désaccord entre Syndicats et Gouvernement autour du montant du salaire minimum.
L’impact de cette grève générale est consolidée par les corollaires de la grave crise économique que vivent les quelques 220 millions d’habitants du Nigeria depuis mai 2023, après l’arrêt brutal des subventions étatiques sur les prix des produits pétroliers.
Suite au lancement de la grève générale à l’appel des deux principaux syndicats du pays, le Congrès du travail du Nigeria (NLC) et le (Congrès des syndicats (TUC), les écoles sont à l’arrêt, les aéroports fermés et les coupures d’électricité sont fréquentes.
Les syndicalistes reprochent au gouvernement de refuser leur proposition d’augmenter le salaire minimum au-delà des 60.000 nairas (environ 40 euros). Actuellement, le salaire minimum est fixé à 30.000 nairas (environ 20 euros) et le NLC réclame qu’il soit porté à 494.000 nairas (environ 300 euros).
Devant cette colère syndicale qui monte en puissance, le pouvoir fédéral à Abuja a appelé les leaders syndicalistes à «poursuivre les discussions et parvenir à une solution pacifique».
Mieux encore, le pouvoir Tinubu, au terme d’échanges avec des représentants syndicaux, «s’engage à proposer un salaire minimum supérieur à 60.000 nairas».
Par ailleurs, la Présidence promet que des réunions entre le Gouvernement et les Syndicats «auront lieu tous les jours de la semaine à venir afin de parvenir à un accord», ont annoncé dans un communiqué conjoint, les ministres fédéraux de l’Information et du Travail ainsi que les leaders du NLC et du TUC. Après ce début d’entente, il est pour le moment difficile de prédire la suite à donner au mouvement de débrayage général au Nigeria.