Deux formations de l’opposition togolaise ont confirmé leur boycott des activités de la 1ère législature de la Vè République en vigueur au Togo, depuis le 6 mai 2024, pour «dénoncer les graves fraudes ayant marqué les élections couplées du 29 avril 2024», et le vote unilatéral d’une nouvelle Constitution.
Les Forces démocratiques pour la République (FDR) ont affirmé de manière officielle ce lundi 3 juin, «qu’elles n’auront aucune marge de manœuvre au Parlement de la législature 2024-2030».
«Nous n’avons qu’un seul député, et nous n’allons pas servir de faire-valoir au parti UNIR (au pouvoir). Notre boycott de cette Assemblée se justifie aussi par le fait que le nouveau règlement intérieur du Parlement togolais est adossé à la Vè République, dont nous continuons à dénoncer l’adoption. Ce serait une hérésie que de siéger dans une telle Assemblée», a martelé Me Paul D. Apevon, leader des FDR.
Tout comme l’ANC, parti de Jean-Pierre Fabre, ex-chef de file de l’opposition togolaise entre 2013 et 2018, les FDR dénoncent une «litanie de fraudes électorales ayant marqué les législatives et régionales couplées du 29 avril 2024» largement remportées par UNIR. Selon les résultats définitifs de la Cour Constitutionnelle, UNIR totalise 108 sièges sur les 113 prévus dans cette nouvelle Assemblée.
De son côté, l’ANC da expliqué son boycott du Parlement par le «changement illégal de la Constitution qui a fait passer le Togo de la IVè à la Vè République, et sa volonté de ne pas cautionner la duplicité politique dans la nouvelle Assemblée» nationale.
L’opposition togolaise dans son ensemble n’a obtenu que 5 sièges sur les 113 en jeu durant les législatives 2024 dont 1 pour les FDR, 1 pour l’ANC, 2 pour ADDI et 1 pour la DMP de Brigitte Adjamagbo.