La Mauritanie a renouvelé pour un an, ce mercredi 5 juin, les licences de pêche annuelles accordées au Sénégal dans le cadre du protocole d’application de la ‘Convention en matière de pêche et d’aquaculture’ signé entre les deux pays en février 2001.
«500 licences de pêche» ont été renouvelées à cette occasion, et font suite à une visite de deux jours effectuée en Mauritanie par la ministre sénégalaise des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, Fatou Diouf.
Au titre de ce protocole, les pêcheurs de Saint-Louis, une ville sénégalaise située à la frontière maritime avec la Mauritanie, peuvent capturer annuellement, dans les eaux mauritaniennes, 50.000 tonnes de poissons pélagiques à l’exception du mulet et de la courbine, moyennant une taxe de 17 euros par tonne.
La Mauritanie a aussi promis l’examen, lors de la prochaine réunion entre les deux parties, des requêtes du Sénégal de voir le nombre de licences accordées par la Mauritanie passer «de 500 à 1.000 et la quantité des captures autorisées passer de 50.000 à 100.000 tonnes» par an.
La consommation annuelle de poisson par habitant au Sénégal «est de 29 kg, soit huit fois la consommation moyenne en Mauritanie», précise le PRCM (Partenariat régional pour la conservation de la zone côtière et marine en Afrique de l’Ouest).
Le poisson a représenté «27% des exportations mauritaniennes au premier trimestre 2024», souligne l’Agence nationale de la statistique et de l’analyse démographique et économique de Mauritanie (ANSADE).