Les 1100 militaires des troupes américaines stationnées sur deux différentes bases au Niger, ont entamé leur retrait forcé de ce pays ouest-africain, le 7 juin dernier qui prendra fin le 15 septembre prochain, selon les confidences de plusieurs sources diplomatiques présentes à Niamey.
«Le vol de ce 7 juin, depuis la base 101 de Niamey, marque le début d’une série de plusieurs rotations de gros porteurs pour le rapatriement du personnel et du matériel (américain) conformément à l’accord du 19 mai dernier», a détaillé l’Armée de Terre du Niger.
Les autorités nigériennes soulignent «qu’un renfort en personnel logisticien américain est prévu pour appuyer l’équipe logistique en place au Niger».
Selon le chronogramme de retrait convenu entre les deux parties, cette réarticulation des forces américaines doit s’achever avant le 15 septembre 2024. Ce retrait intervient au moment où le Niger annonce avoir repris langue avec la plupart de ses partenaires multilatéraux sur le plan financier, et en plein bras de fer de Niamey avec Cotonou autour de la réouverture des frontières terrestres nigériennes.
Les troupes américaines basées au Niger avaient pour mission de contribuer à lutter contre le terrorisme au Sahel, en livrant aux Forces françaises (Barkhane) présentes au Sahel et aux Forces armées nigériennes, des renseignements sensibles autour des faits et gestes d’entités terroristes.
Le 16 mars 2024, le Niger avait dénoncé unilatéralement, «avec effet immédiat», l’accord relatif au statut du personnel militaire des Etats-Unis et des employés civils du Département américain de la Défense sur le territoire nigérien.
Ensuite, d’un commun accord, les deux Armées ont arrêté un calendrier le 19 mai 2024 pour le retrait des troupes américaines du Niger. Dans la pratique, depuis la signature de cet accord, « plus de 269 soldats américains sur 946 et plusieurs tonnes de matériels ont déjà quitté le Niger», a confié le colonel Mamane Sani Kio, chef d’Etat-major de l’Armée de Terre du Niger.