L’Institut national de lutte contre le VIH/SIDA en Angola dirigé par Maria Lúcia Furtado a levé, ce 10 juin, le voile sur les chiffres actuels de la séroprévalence en Angola.
Ces statistiques officielles soulignent que l’Angola compte actuellement 310.000 personnes vivant avec le VIH/SIDA, précisant que la province de Lunda-Norte est l’une des quatre provinces «où le taux de prévalence de la maladie est le plus élevé».
La séroprévalence a un visage féminin en 2024 en Angola, selon les mêmes statistiques révèlent que parmi les personnes contaminées «190 mille sont des femmes, dont la couverture par les traitements antirétroviraux est encore faible, à savoir 49% chez les adultes et 22% chez les enfants», a détaillé Maria Lúcia Furtado.
Le taux de transmission du virus «de la mère à l’enfant est encore élevé» à Lunda-Norte où «50% des patients en traitement sont des adultes», a encore souligné l’Institut national précité, précisant dans la foulée, que «sur 100 femmes enceintes séropositives dans le pays, 16 transmettent le virus à leurs enfants, en raison d’un manque d’information ou d’orientation».
Une donne contre laquelle le pouvoir central angolais compte s’inventer des remèdes durables, en solutionnant pour commencer les causes de la séroprévalence dans la province de Lunda-Norte, explique Maria Lúcia Furtado.
Par ailleurs, «les données d’une enquête réalisée en 2023 révèlent que les enfants de la province de Lunda-Norte contribuent fortement aux nouvelles infections par le VIH, et que 65% des jeunes âgés de 15 à 24 ans porteurs du virus se trouvent dans cette partie du pays».
L’Institut national de lutte contre le VIH/SIDA en Angola a recommandé dans la même optique au Gouvernement provincial de Lunda-Norte de «créer une commission multisectorielle chargée de diffuser des informations sur le virus, sa transmission et son traitement» auprès de vastes couches des populations locales.