Le chef du groupe islamiste Boko Haram, Abubakar Shekau, a démenti avoir été tué et remplacé par un autre leader et défie les présidents tchadien et nigérian, dans un message audio diffusé ce dimanche 16 août.
Dans ce message de huit minutes, diffusé sur les réseaux sociaux et authentifié par le groupe d’experts en renseignement, le commandant de Boko Haram affirme que sa mort dépendant «du bon vouloir d’Allah».
«Toute ma gratitude à Allah car grâce à lui, je n’ai pas disparu. Je suis toujours vivant et je ne suis pas mort. Et je ne mourrai pas avant que mon heure soit arrivée, au bon vouloir d’Allah», a-t-il martelé.
En plus, Shekau s’en est pris au président tchadien, Idriss Déby, l’accusant d’avoir diffusé de fausses informations le concernant. «On peut lire en effet partout sur les médias mondiaux des infidèles, que je suis mort, ou que je suis malade et incapable d’agir et que j’ai perdu mon influence dans les affaires religieuses», ce qui est «faux», poursuit-il dans son enregistrement fait en haoussa, la langue la plus parlée dans le nord du Nigeria.
Shekau a par ailleurs qualifié de «prétentieux», le président nigérian, Muhammadu Buhari, pour avoir fixé le délai de trois mois, aux soldats nigérians pour neutraliser Boko Harm. Jouant sur les chiffres, Shekau demande pourquoi n’avoir pas plutôt choisi «trois ans?».
Tout compte fait, le chef de Boko Haram se dit déterminé à poursuivre son combat jusqu’à ce que la loi d’Allah soit instaurée partout sur terre.
Pour rappel, Idriss Déby a déclaré, la semaine passée que Boko Haram était décapité et qu’il serait vaincu «avant la fin de l’année», grâce notamment à la mise en place de la force régionale qui serait opérationnelle dans les jours à venir.
Même perspective de la part de Buhari qui a accordé, le 13 août dernier, un ultimatum de trois mois à l’armée de son pays pour en finir avec Boko Haram.