La Banque mondiale a déclaré, ce mardi 18 juin sur son compte X, que le Maroc est un exemple concret des efforts pour élargir l’accès à l’éducation préscolaire, soit deux jours après la célébration de la Journée de l’enfant africain.
L’institution financière évoque un projet de 450 millions de dollars dans ce pays, qui vise à améliorer la qualité des services dans les établissements de l’enseignement préscolaire en zones rurales, incluant la formation d’éducateurs et le développement d’une plateforme numérique.
A l’occasion de cette Journée, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a affirmé que moins d’un pays africain sur cinq atteint le seuil de référence en matière de financement de l’éducation ; ce qui prouve que les gouvernements africains ne dépensent toujours pas ce dont ils ont besoin pour garantir une éducation de qualité aux enfants du continent.
La plupart de ces gouvernements ne respectent pas leurs engagements d’allouer 20 % de leur budget national à l’éducation, comme le recommande le cadre d’action pour les Objectifs de développement durable (ODD) pour l’éducation, souligne l’UNICEF, rappelant que près de 183 milliards de dollars sont nécessaires chaque année, pour l’éducation des enfants africains.
D’après l’agence onusienne, malgré les progrès considérables réalisés par les gouvernements africains pour augmenter le taux de scolarisation dans le primaire et le premier cycle du secondaire au cours de la dernière décennie, les écoles sont sous-financées avec pour conséquences la surcharge des classes, le nombre insuffisant d’enseignants dont nombreux ceux qui ne disposent pas des compétences requises.
Dans le continent, quatre enfants sur cinq âgés de 10 ans sont incapables de lire et de comprendre une histoire simple, et plus de 100 millions d’enfants en âge de fréquenter l’école primaire et secondaire ne sont pas scolarisés en Afrique, alerte l’UNICEF.
« Les systèmes éducatifs ne répondent pas aux attentes d’un trop grand nombre d’entre eux. Pour assurer la prospérité de l’Afrique, nous avons besoin de toute urgence d’une révolution continentale », a conclu la Directrice régionale de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe Etleva Kadilli.