Les autorités tunisiennes ont annoncé, dimanche 17 août, l’élimination d’un « dangereux » dirigeant algérien d’une cellule affiliée à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), dans une récente opération sécuritaire à l’ouest du pays.
Il s’agit du dénommé Abdelhak Dabbar, alias Haroun, qui a été tué, selon un communiqué du ministère tunisien de l’Intérieur, dans une embuscade tendue, il y a une semaine, par la Garde nationale (gendarmerie) dans la localité d’Ouled Abbes sur le mont Semmama, dans la province de Kasserine (Ouest), non loin de la frontière algérienne.
Abdelhak Dabbar, assure le ministère dans son communiqué diffusé dimanche soir, est « un élément extrêmement dangereux » d’AQMI et l’un des principaux chefs de la cellule Okba Ibn Nafaa qui a revendiqué par le passé, plusieurs sanglantes attaques terroristes en Tunisie.
En juillet dernier, le ministre tunisien de l’Intérieur, Najem Gharssali avait annoncé, suite à une opération sécuritaire de grande envergure, la destruction quasi-totale de la Katibat (Brigade) Okba Ibn Nafaa, responsable de l’attentat du musée du Bardo en mars dernier. Ce groupe cherchait, selon les mêmes sources, à s’implanter dans la région de Gafsa au sud de la Tunisie et d’y installer des camps d’entrainement, à l’instar des groupes actifs dans les monts Chaâmbi et Semmama, voisines de la frontière algérienne.
La Tunisie a connu, le 26 juin dernier, la pire attaque terroriste de son histoire avec le carnage de Sousse, qui a fait 38 morts parmi les touristes étrangers, dont 30 ressortissants britanniques.
Cet attentat intervenait trois mois après celui commis au musée du Bardo ayant causé la mort de 21 étrangers et porté un coup dur au tourisme, un secteur clé de l’économie en Tunisie.
Suites à ces attentats, les autorités tunisiennes avaient décrété l’état d’urgence pour une période de trente jours, avant d’être prorogé de deux mois le 3 août dernier.