Le Conseil supérieur de la communication (CSC) du Burkina Faso a annoncé dans la soirée du mardi 18 juin, une nouvelle suspension de la diffusion des émissions de la chaîne française «TV5Monde Afrique» «pour fautes professionnelles graves» pour une période de six mois.
Le CSC qui incrimine le contenu d’une édition du journal télévisé de la chaîne francophone diffusée le lundi 17 juin, précise que cette nouvelle suspension est assortie d’une amende de 50 millions de francs CFA (81.000 dollars).
Edition durant laquelle l’invité Newton Ahmed Barry, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), du Burkina Faso a fait des «insinuations malveillantes, des propos tendancieux frisant la désinformation», accuse le CSC.
Le Conseil estime de telles déclarations sont de nature à minimiser les efforts consentis par les autorités de la Transition, les Forces de défense et de sécurité (FDS) et la population «dans l’élan de reconquête territoriale».
«TV5Monde Afrique» avait déjà fait l’objet d’une sanction du CSC le 27 avril 2024 après diffusion du contenu d’un rapport de l’ONG Human Rights Watch portant sur des exactions présumées des Forces armées burkinabè.
La chaîne Radio France Internationale (RFI) et France 24 et les publications «Jeune Afrique» et «Le Monde» sont aussi suspendus depuis plusieurs mois au Burkina Faso, sur la base de plusieurs critères définis par les autorités burkinabè désormais intransigeantes en matière de gestion de la communication autour de la lutte contre le djihadisme sur leur territoire.