Le chef d’une mission du Fonds monétaire international (FMI) a livré ce 19 juin à Dakar, ses principales photographies autour des projections de croissance du PIB sénégalais durant l’exercice budgétaire de 2025.
Le Sénégal connaîtra «en 2025 une croissance estimée à 10,1% tout en voyant son inflation diminuer de 2%», a annoncé le chef d’une mission du Fonds monétaire international, Edouard Gemayel.
«Pour le moment, les projections de croissance pour 2024 restent maintenues à 7,1%, soit une baisse par rapport aux 8,3% qui étaient initialement prévus», a indiqué le FMI lors d’un point de presse consacré à la présentation de la «2e Revue du programme des réformes économiques du Gouvernement du Sénégal soutenues par le FMI».
«On sera à 4,8% cette année pour ce qui est de la croissance non hydrocarbures, l’inflation va continuer à baisser, en passant de 4% à 3,9%. Si on met ces chiffres en perspective en les comparant à la moyenne en Afrique subsaharienne, pour 2024, la moyenne est à près de 3,8%, alors que le Sénégal est à 7,1%», a expliqué Edouard Gemayel.
A l’issue de l’examen du Conseil d’administration du FMI, le Sénégal va toucher vers la mi-juillet 2024 une enveloppe de près de 230 milliards de FCFA (376,7 millions de dollars) dans le cadre du programme 2023-2026 liant les deux parties.
En matière de subventions pour le compte de l’exercice budgétaire en cours, le FMI a vivement invité les autorités sénégalaises à privilégier celles dites «ciblées en vue de mieux soutenir des secteurs tels que l’éducation, la santé et les investissements».
Les subventions non ciblées étant «très coûteuses pour le budget sénégalais, le FMI recommande la réduction progressive des subventions à l’énergie qui, pour cette année 2024, vont coûter au-delà de 500 milliards de FCFA (environ 819 millions de dollars)», a expliqué Edouard Gemayel.