Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, a annoncé ce lundi 17 août,, dans un discours adressé à la Nation, à l’occasion de la célébration du 55ème anniversaire de l’Indépendance du Gabon, qu’il cédait sa part d’héritage de son père, Omar Bongo Ondimba, à la jeunesse de son pays.
Confrontée «aux nombreuses difficultés, accentuées par une conjoncture économique difficile» que traverse le pays à la suite de la chute des prix du pétrole, le président gabonais a précisé avoir «décidé avec le plein accord de mon épouse Sylvia Bongo Ondimba et de mes enfants que ma part d’héritage sera partagée avec toute la jeunesse gabonaise, car à mes yeux nous sommes tous les héritiers d’Omar Bongo Odimba ».
Sa part d’héritage serait donc «versée à une fondation pour la jeunesse et l’éducation».
Pour Ali Bongo, prenant tout le monde à témoin, la jeunesse gabonaise était sacrée aux yeux de son père, Omar Bongo, décédé en 2009.
Plus que cela, les enfants d’Omar Bongo auraient aussi convenu de faire des dons à l’Etat gabonais.
Le président Ali Bongo a également annoncé qu’au nom des enfants du défunt président Omar Bongo Odimba, «nous avons décidé de céder à l’Etat, à titre gracieux, la propriété située près du camp de Gaulle, sur la voie express, dans le Ier arrondissement de Libreville».
«De même, nous avons décidé de céder à l’Etat pour un franc symbolique, deux propriétés en France ayant appartenu à Omar Bongo Odimba», qui sont deux hôtels particuliers, a poursuivi Ali Bongo.
D’après les précisions du chef de l’Etat, la propriété de Libreville sera «destinée à abriter une université au profit de la jeunesse gabonaise», et les biens immobiliers en France feront «désormais partie du patrimoine de l’Etat gabonais» et «seront affectés à un usage diplomatique et culturel».
Si le discours du président a séduit certains de ses compatriotes, d’autres sont restés par contre indifférents. Le cas du président du parti d’opposition « Union Nationale », Zachary Myboto, qui a déclaré à des médias de la presse locale, que «ces déclarations sont des annonces déjà entendues» et qu’il faille maintenant les concrétiser.