Le président kenyan, William Ruto a finalement retiré ce mercredi 26 juin, le projet de loi de finances qui prévoyait une hausse des impôts et qui a provoqué un soulèvement de la population, ayant fait 23 morts victimes de la répression des manifestations par les forces de l’ordre.
« J’ai attentivement écouté les Kenyans, qui ont dit haut et fort qu’ils ne voulaient pas de cette loi de finances pour 2024. Je l’admets. C’est pourquoi je ne promulguerai pas cette loi qui sera retirée », a déclaré le chef de l’Etat dans un discours à la nation.
Il a reconnu que « le pays a été témoin d’une large expression de mécontentement à l’égard du projet de loi tel qu’il a été adopté, qui a malheureusement entraîné des pertes de vies humaines et des destructions de biens ».
En effet, la veille, la police a ouvert le feu sur des manifestants qui tentaient de prendre d’assaut le Parlement. Le chiffre de 23 victimes a été communiqué par des médecins.
Si la population a obtenu gain de cause en empêchant la promulgation de la loi incriminée, certains manifestants réclament aussi la démission de William Ruto et prévoyaient de marcher à nouveau ce jeudi, en dépit de la présence des policiers lourdement armés.
Mardi, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’est dit « profondément préoccupé par les informations relatives à des violences au Kenya et « attristé par les informations faisant état de morts et de blessés, notamment parmi les journalistes et les membres du personnel médical. »
Après avoir présenté ses condoléances aux familles endeuillées et souhaité un prompt rétablissement aux blessés, le patron de l’ONU a souligné « la nécessité de faire respecter le droit de manifester pacifiquement » et exhorté « les autorités kényanes à faire preuve de retenue. »