Au Kenya, le leader du marché de la téléphonie mobile, Safaricom vient de licencier 58 de ses employés, suite à une enquête portant sur les activités frauduleuses au sein de l’entreprise.
La direction de Safaricom a également adressé des avertissements disciplinaires a treize autres employés.
Les investigations menées par l’Institut d’Ethique d’Afrique du Sud, contacté par Safaricom en janvier 2015 pour mesurer l’environnement éthique parmi son personnel, ont révélé des manquements à l’éthique plus importants, comparativement aux résultats de 2012.
Cette année, 77% des employés de Safaricom ont pris part à l’enquête de l’Institut d’Ethique, contre 44% seulement en 2012.
Safaricom qui a rendu obligatoire pour ses employés, la participation aux séances de formation sur l’éthique au moins une fois par an, tient à disposer d’un personnel irréprochable qui serait le garant de l’image de marque de la société.
Cette situation d’activités illégales n’est que le reflet de la situation générale qui prévaut au Kenya.
A la fin du mois de juillet dernier, une enquête diligentée dans le cadre de la lutte contre la corruption, a révélé des malversations et des détournements à grande échelle au sein de l’administration kenyane. Selon le rapport de l’enquête de l’auditeur général du Kenya, seuls 1,2% des 16 milliards de dépenses gouvernementales de l’an dernier ont été dépensés légalement et efficacement. Dans le rapport, il est aussi question de vols, d’incompétence, de gaspillage, d’erreurs et de corruption.
En visite au Kenya, quelques jours avant la publication de ce rapport, le président Barak Obama avait déploré, pour sa part, la corruption qui mine l’économie du Kenya.