A l’approche de la présidentielle 2024 et des législatives de 2025, le climat politique en Guinée-Bissau est de plus en plus tendu. Une donne autour de laquelle le Président Umaro Sissoco Embalo a émis des alertes le week-end écoulé.
Toute démarche «allant dans le sens d’installer le désordre et le chaos dans le pays recevra une réponse adéquate de la part de l’Etat, qui est déterminé à sanctionner chaque acte de vandalisme», a souligné le dirigeant bissau-guinéen qui vit un bras de fer institutionnel avec son Opposition depuis plusieurs mois, après la reconquête de la majorité parlementaire par des opposants, suite à des législatives anticipées.
«Le droit de manifester est autorisé par notre Constitution, mais il faut que les manifestants expriment leurs revendications dans le calme et le respect», a fait remarquer le leader bissau-guinéen ce 29 juin 2024, en s’adressant à la presse de son pays. Il réagissait face à la kyrielle de manifestations organisées ces derniers jours par ses contempteurs politiques. Des manifestations qui ont vu l’arrestation de plusieurs manifestants par la Police pour «troubles à l’ordre public».
La Guinée-Bissau est l’un des Etats les plus instables en Afrique occidentale. Il demeure profondément miné par l’impunité politique, la pauvreté de ses populations et le phénomène du commerce illicite de stupéfiants.