L’athlète paralympique sud-africain, Oscar Pistorius a vu mercredi sa demande de libération conditionnelle refusée par le ministère de la Justice qui estime que cette demande ne repose sur aucun fondement légal.
Alors qu’il s’attendait à sa libération conditionnelle prévue pour le 21 août, Pistorius a été profondément choqué de se voir signifier le rejet par la Cour de justice de son pays, de sa demande libération anticipée pour bonne conduite durant les dix mois de son incarcération.
Le ministère de la justice estimait mercredi dans un communiqué, que «la décision de le libérer a été rendue prématurément le 5 juin 2015» et que, par conséquent, «cette décision est suspendue jusqu’à ce que les services de libération conditionnelle statuent sur la question». La décision du ministère fait suite au rejet du parquet de cette libération. Pour rappel, Pistorius devait être libéré ce vendredi pour bonne conduite. Ila été condamné en octobre 2014, à cinq ans de prison pour l’assassinat de sa petite amie Reeva Steeenkamp, le 14 février 2013.
Le motif de ce refus repose sur la durée minimale que doit obligatoirement purger l’athlète paralympique. La loi sud-africaine fixe à un sixième de la peine carcérale, la durée à partir de laquelle un condamné peut prétendre à une liberté conditionnelle. Or dans le cas d’Oscar Pistorius, cette demande a été faite un peu prématurément. Les avocats du champion paralympique ont effectué les démarches d’une surveillance correctionnelle en juin dernier, soit 7 mois après sa condamnation, au lieu de dix mois normalement.
Ce refus de liberté conditionnelle intervient après la décision annoncée lundi dernier, par le parquet de faire appel à la condamnation d’Oscar Pistorius, estimant ainsi que le juge en charge de ce dossier aurait du condamner l’athlète pour meurtre et non pas pour un simple homicide involontaire. Le procès en appel, qui aura lieu en novembre prochain, sera à coup sûr aussi médiatisé que celui au cours duquel Oscar Pistorius a été écroué.
En attendant, Pistorius devra encore patienter quelques jours, voire quelques semaines, dans sa cellule, avant de pouvoir être relaxé si la Cour n’en décide pas autrement.