La diplomatie russe s’est abstenue d’inscrire la question du Sahara marocain au menu des débats programmés pour le mois de juillet 2024, au Conseil de Sécurité de l’ONU dont la Russie assure en ce mois, la présidence tournante.
La représentation permanente de la Russie auprès de l’ONU à New York, n’a retenu aucune réunion consacrée à la question du Sahara marocain dans le programme qu’elle vient de rendre public.
De son côté l’ambassadeur russe auprès de l’ONU, Vassily Nebenzia n’a abordé ni le dossier du Sahara ni la MINURSO, lors du point de presse tenu hier lundi à New York pour présenter les grands sujets à débattre au Conseil de Sécurité.
Il a précisé que les débats porteront sur trois sujets programmés respectivement les 16, 17 et 19 juillet, à savoir : la coopération multilatérale pour un ordre mondial plus équitable, démocratique et durable ; le règlement des conflits au Moyen-Orient et la coopération entre l’ONU et les organisations régionales. Le débat sur les conflits au Moyen-Orient sera présidé le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
Ce programme dans lequel le dossier du Sahara est exclu n’est pas pour plaire aux dirigeants de l’Algérie qui plus est, est membre non-permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU pour la période 2024-2025 et considère la Russie, son premier fournisseurs d’armes, comme un grand allié.
La diplomatie algérienne ne rate pas de telles occasions pour plaider les positions du mouvement séparatiste sahraoui comme c’était le cas en avril dernier, lorsque le ministre algérien des Affaires étrangères a pris la défense des causes chimériques du Polisario dans son intervention lors d’un débat organisé au Conseil de sécurité par la République de Malte sur l’intégration des jeunes de la Méditerranée dans les actions favorisant la sécurité et la paix.
De son côté, le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU en a fait de même lors d’un débat organisé le 14 juin au Conseil de sécurité, sur l’adoption d’une résolution exhortant les Etats à condamner publiquement la violence, les discours de haine et l’extrémisme motivés par la discrimination.
Les diplomates algériens saisissent ces mêmes occasions pour s’en prendre au Maroc, à ses intérêts suprêmes et à son intégrité territoriale dans le vain objectif d’imposer son hégémonie et son leadership régional.