Une première Réserve de biosphère gambienne désignée par l’Unesco

L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a approuvé, pour la première fois, la désignation de Niumi comme réserve de biosphère en Gambie, a annoncé le vendredi 5 juillet l’UNESCO dans un communiqué.

D’après ce texte, la Réserve de biosphère de Niumi côtoie la réserve de biosphère du Delta du Saloum au Sénégal, le long de la rive nord du fleuve Gambie.

À l’intérieur de ses frontières, les mangroves dominent dans les zones côtières et sur les rives du fleuve, tandis qu’en aval, des formations de calcaire rouge impressionnantes ponctuent les forêts tropicales et les zones de savane.

La réserve de biosphère abrite certaines des dernières forêts de mangroves vierges d’Afrique de l’Ouest, ainsi que la réserve de la zone humide de Bao Bolong et diverses forêts domaniales.

Elle englobe également une zone humide concernée par la Convention de Ramsar et l’île Kunta Kinteh, classée patrimoine mondial de l’UNESCO, un lieu historique où étaient détenues les personnes réduites en esclavage avant leur transport vers les Amériques, aux XVIe et XVIIe siècles.

D’une superficie de 1.937 km2, la réserve de biosphère de Niumi abrite environ 178.000 habitants, qui vivent principalement de l’agriculture et de la pêche.

Au total, l’organisation a approuvé 11 nouvelles réserves de biosphère, dans 11 pays dont un seul Etat africain, qui portent désormais à 759 sites dans 136 pays, le nombre de réserves de biosphère au sein du Réseau mondial.

Ces nouvelles désignations, souligne l’UNESCO, arrivent à un moment crucial pour l’humanité qui se trouve confrontée à une crise mondiale de la biodiversité et au dérèglement climatique.

A l’heure où la communauté internationale est appelée à accroître le nombre de zones protégées, ces nouvelles réserves de biosphère jouent un rôle essentiel pour la préservation à long terme de la biodiversité, l’amélioration des conditions de vie des populations locales et autochtones, et l’essor de la recherche scientifique, soutient-elle.

Ces nouvelles désignations ont été décidées lors de la 36e session du Conseil international de coordination tenue du 2 au 5 juillet à Agadir, au Maroc. Ce Conseil, organe directeur du Programme de l’UNESCO sur l’Homme et la biosphère, est composé de 34 représentants des États membres de l’UNESCO.