Les Présidents du Sénégal, du Togo et de la Guinée-Bissau ont été chargés le dimanche 7 juillet à Abuja, la capitale du Nigeria, d’opérer une nouvelle facilitation au nom de la CEDEAO, dans le cadre des efforts en branle de cette institution régionale pour aplanir ses divergences avec les trois pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) qui viennent de mettre en place une Confédération régionale.
Les résolutions 38 à 40 du 65è Sommet de la CEDEAO tenue à Abuja, comportent les solutions idoines à apporter aux corollaires découlant de l’officialisation, depuis le 6 juillet, de la naissance de la Confédération de l’AES.
«La Conférence désigne Bassirou Diomaye Diakhar Faye, Président de la République du Sénégal comme Facilitateur de la CEDEAO dans les discussions de la Communauté avec l’AES (Burkina Faso, Mali, Niger), en collaboration avec Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République Togolaise», précise le communiqué final issu de cette grand-messe présidentielle.
«La Conférence se félicite de l’offre du Général Umaro Sissoco Embaló, Président de la République de Guinée-Bissau, de soutenir les discussions, en particulier avec le Burkina Faso», ajoute le Communiqué final de la CEDEAO.
A travers le lancement officiel de la Confédération AES, les trois Etats membres ont clairement signifié samedi dernier que leur «retrait immédiat de la CEDEAO» annoncé fin janvier 2024, est un point de non-retour.
En mai 2024, le président sénégalais Diomaye Diakhar Faye s’était déplacé propio motu au Burkina Faso et au Mali où il avait échangé avec les Présidents de ces deux pays autour de «leur retrait de la CEDEAO». Au terme de ce déplacement, Faye avait souligné qu’il fallait poursuivre le dialogue entre toutes les parties, au nom des idéaux qui ont présidé à la création de la CEDEAO.