Dans l’optique de mieux sécuriser ses frontières nationales, le gouvernement libyen a annoncé ce mercredi 10 juillet, le prochain déploiement de 5.000 policiers supplémentaires pour «sécuriser ses frontières sud, une voie de transit-clé pour les migrants» clandestins.
La Libye déstabilisée depuis l’éviction du régime de Mouammar Kadhafi en2011 compte actuellement «environ 2,5 millions de migrants illégaux» d’après les statistiques officielles.
Par la voix de son ministre de l’intérieur, Emad al-Tarabelsi, l’Etat libyen a signifié à la communauté internationale que la Libye qui est déjà aux prises «avec un grand nombre d’étrangers sans papiers» sur son territoire, refuse la réinstallation sur sol les migrants clandestins qui cherchent à rejoindre le vieux continent.
«La réinstallation des migrants en Libye est rejetée. Le nombre d’étrangers actuellement en Libye est d’environ 2,5 millions, dont la plupart ont traversé les frontières sans visa d’entrée», a précisé le ministre Trabelsi en réponse à un appel international sur le sujet.
En allant au-devant des corollaires de l’arrivée de géantes vagues de migrants illégaux sur son sol, l’Etat de la Libye a convié une fois de plus, l’Union européenne à «investir dans des projets de développement en Afrique » pour éradiquer ainsi les «causes profondes de la migration».
Tripoli rappelle néanmoins, qu’elle demeure ouverte à toute collaboration avec la communauté internationale pour faire face aux défis de l’immigration clandestine dans le pourtour méditerranéen.