Après plus de trois semaines de grève, les médecins au Ghana devaient reprendre le travail ce lundi 24 août, alors que le gouvernement a annoncé, la semaine dernière, l’arrivée dans le pays de 177 médecins cubains comme solution au boycott du service par des médecins du secteur public.
Selon l’Association Médicale du Ghana (GMA) dont le Conseil exécutif s’était réuni le 21 août, la levée de son mot d’ordre de grève serait une réponse à l’appel des associations et des chefs traditionnels. Toutefois, la GMA reste en discussion avec le gouvernement, sachant que leurs revendications portent sur les indemnités de logement et une amélioration de leurs conditions de travail.
Pourtant, après le non respect de l’ultimatum fixé au 13 août par le gouvernement pour la reprise du travail, les autorités ghanéennes, qui ont qualifié la grève des médecins d’illégale, ont fait venir des professionnels de la santé cubains pour assurer le service médical.
Lors d’une conférence de presse à Accra, le 19 août dernier, le ministre ghanéen de la Santé, Alex Segbefia, affirmait : «nous avons amorcé un processus pour faire venir 177 médecins cubains». Se vantant du partenariat de longue date entre son pays et Cuba, Segbefia a précisé que c’est chaque année que des cubains venaient renforcer les équipes médicales au Ghana et aider aux prestations de santé.
Certains observateurs n’ont pas manqué d’associer la décision de la reprise du travail par la GMA à cette annonce concernant le recours aux médecins cubains.
La suspension du travail par quelques 2.800 médecins du secteur public, touchant même les urgences dans les hôpitaux, a lourdement pesé sur la population. Des rapports indiquent que 500 personnes auraient perdu la vie durant les trois semaines de la grève.