Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l’ONU a tiré la sonnette d’alarme sur la situation humanitaire au Mali où plus de 1,3 million de personnes souffrent d’une faim aiguë.
Il s’agit là de la phase 3 ou plus du Cadre de classification de la sécurité alimentaire (IPC), précise ce département du Secrétariat de l’ONU, ajoutant que plus de 2.500 personnes vivent dans un état catastrophique, soit la phase 5 de l’IPC.
D’après l’OCHA, quelques 600.000 personnes auraient reçu une aide alimentaire pendant le premier trimestre de 2024, alors que les besoins ne cessent d’augmenter compte tenu de l’afflux des réfugiés et des demandeurs d’asile, principalement du Burkina Faso en ce début de la saison sèche.
L’ONU assure continuer, en collaboration avec ses partenaires, à contribuer aux efforts humanitaires du Gouvernement malien, en dépit de l’accès et des fonds limités.
Les autorités de Bamako auraient affirmé qu’à fin mai, le Mali comptait plus de 330.000 déplacés, la majorité (86%) étant des femmes et des enfants.
Pour l’OCHA, il est essentiel d’augmenter les fonds destinés à la réponse humanitaire et d’améliorer la situation sécuritaire dans le pays pour permettre aux organisations humanitaires de se déplacer sans s’inquiéter et de distribuer l’aide dans les zones difficiles d’accès.
Au mois de juin, le Plan de réponse humanitaire de 700 millions de dollars pour le Mali n’était financé qu’à 19%, soit 130 millions, selon l’ONU.