La nouvelle attaque terroriste en Tunisie qui a causé la mort dimanche d’un agent de la garde douanière à la frontière avec l’Algérie, confirme la nette recrudescence de la violence djihadiste dans le pays malgré le haut niveau de vigilance établi par les forces de sécurité tunisiennes.
Un violent accrochage a opposé dimanche une patrouille d’agents douaniers tunisiens à un groupe terroriste dans la région de Bouchebka, située dans l’Ouest du pays. Cette nouvelle attaque, menée dans le gouvernorat de Kasserine, a également fait trois blessés dont un grave parmi les agents douaniers, en plus de celui qui a été tué lors de l’affrontement avec les djihadistes.
Elle a été revendiquée par le principal groupe extrémiste armé tunisien lié à Al Qaïda, la Phalange Okba Ibn Nafaa. La mouvance djihadiste a effectivement affirmé sur des sites internet extrémistes avoir tendu une embuscade aux douaniers tunisiens.
L’attaque intervient par ailleurs quatre jours seulement après un autre incident meurtrier qui a coûté la vie à un policier tunisien dans la région de Sousse. Les autorités locales avaient annoncé mercredi la mort d’un officier de police suite à une fusillade provoquée par deux inconnus à moto.
Les attaques terroristes qui se sont particulièrement accrues ces derniers mois en Tunisie, ont provoqué la mort de plusieurs dizaines de personnes durant les seuls quatre derniers mois. Pour faire face à cette montée de la violence, les autorités tunisiennes ont lancé plusieurs opérations anti-terroristes, mais aucun résultat concret n’a jusqu’à présent été décelé.
La nouvelle agression tragique de dimanche est en effet venue s’ajouter à la longue liste des exactions terroristes menées par les combattants extrémistes en Tunisie. L’Etat d’urgence mis en place il y a trois mois par les autorités tunisiennes n’aura rien changé face à la situation sécuritaire de plus en plus préoccupante à laquelle est confronté le pays depuis des semaines.