Une fusillade a éclaté dans la nuit de lundi à mardi 16 juillet, près d’une mosquée chiite dans le quartier d’Al-Wadi Al-Kabir, à Mascate, la capitale du Sultanat d’Oman, faisant au moins six morts en plus des trois assaillants abattus par la police. La mosquée visée porte le nom d’Ali Ibn Abi Taleb, cousin et gendre du prophète Mahomet et premier imam des chiites.
Parmi les six victimes on dénombre un policer omanais, quatre Pakistanaises et une indienne, selon un communiqué de la police omanaise.
L’attentat perpétré autour de la mosquée fréquentée par des migrants chiites du Sud-est asiatique, a été, peu après, revendiqué par le groupe Etat Islamique (EI), rapporte dans un communiqué sur Telegram, l’agence Aamaq, un média de propagande au service de ce groupe terroriste, ajoutant que les cibles étaient « des chiites pratiquant leurs rituels annuels» à l’occasion de la semaine de Achoura, une période sacrée pour la communauté des chiites. Le Sultanat d’Oman compte environ 400.000 habitants de nationalité pakistanaise.
La police s’est rapidement rendue sur les lieux de la fusillade qui s’est prolongée de 23 heures locales jusqu’aux premières heures du mardi, pour sécuriser la zone et entamer une enquête sur les circonstances de l’attaque. Des images vérifiées par l’Agence France-Presse (AFP) montrent des fidèles fuyant la mosquée tandis que des coups de feu retentissaient, accompagnés de cris implorant Dieu et invoquant l’imam Hussein, figure centrale pour les chiites.
L’ambassade des États-Unis à Mascate a immédiatement réagi en émettant une alerte de sécurité et en annulant tous les rendez-vous de visas pour la journée du mardi, exhortant les citoyens américains à rester vigilants et à suivre les consignes de prévention émises par les autorités locales.