La Côte d’Ivoire est devenue ce 16 juillet 2024 le 53e Etat dans le monde et le 10è pays africain à adhérer à la Convention des Nations Unies sur l’eau. Il s’agit d’un traité «visant à améliorer la gestion commune de l’eau par-delà les frontières étatiques».
L’Etat ivoirien justifie son adhésion à ce traité par le besoin de faire face à l’augmentation du stress hydrique et effets du changement climatique sur les ressources en eau qu’elle partage avec ses voisins immédiats et lointains en Afrique occidentale.
Désormais, les quatre plus grandes économies d’Afrique de l’Ouest (le Nigéria, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Sénégal) sont parties à la Convention onusienne sur l’eau. «L’adhésion de la Côte d’Ivoire à la Convention des Nations Unies sur l’eau favorisera les relations avec les pays avec lesquels nous partageons des ressources en eau», a salué Laurent Tchagba (ministre ivoirien des Eaux et Forêts).
Selon la CEE-ONU (Commission Economique des Nations Unies pour l’Europe) qui assure le Secrétariat de la Convention de l’ONU sur l’eau, cette adhésion ivoirienne à ce traité «consolide la forte dynamique de coopération dans le domaine de l’eau en Afrique où plus de 90% des ressources en eau se trouvent dans 63 bassins partagés par deux pays ou plus».
«L’adhésion de la Côte d’Ivoire est une étape importante pour le multilatéralisme et réaffirme le rôle de la Convention des Nations Unies sur l’eau en tant qu’outil de soutien à la coopération dans le domaine de l’eau pour la paix, le développement durable et l’adaptation au changement climatique à travers les frontières», a confié de son côté Tatiana Molcean (Secrétaire exécutive de la CEE-ONU).
La Côte d’Ivoire, actuelle 9è économie d’Afrique, et 3è économie en Afrique francophone, partage huit bassins fluviaux transfrontaliers avec des Etats voisins comme le Ghana, le Burkina Faso, le Mali, la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone. Ces huit bassins fluviaux ont pour noms la Volta noire, le Bia, le Tanoé, le Comoé, le Niger, le Sassandra, le Cavally et le Nuon.
L’ONU salue cette adhésion à cette Convention et souligne «que répondre aux besoins en eau d’une population de quelque 30 millions d’habitants, et qui croît de 2,5 % par an, représente un défi de taille». Les ressources en eau de ce pays ouest-africain sont menacées à l’heure actuelle par «l’urbanisation, les effets du changement climatique, notamment la sécheresse et les inondations, tandis que la qualité de l’eau se détériore en raison de la pollution due aux déchets agricoles et industriels, à l’orpaillage illégal et aux eaux usées non traitées», déplore par ailleurs l’ONU.