Le Président burkinabè, le Capitaine Ibrahim Traoré, a formulé « des accusations alarmantes et directes contre l’actuel Gouvernement ivoirien », au cours d’une rencontre avec les forces vives de la nation le jeudi 11 juillet 2024, affirmant « qu’un centre des opérations visant à déstabiliser son pays était établi en Côte d’Ivoire » et qu’il détiendrait « des preuves solides et irréfutables pour étayer ses affirmations », a fait part l’ex-Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, dans une déclaration publiée mardi sur son compte X.
Devant « la récurrence et la gravité de telles accusations suscitent préoccupation et inquiétude au sein des populations », le Cadre restreint de son mouvement politique, Générations et peuples solidaires (GPS), se serait « penché sur la matière pour tenter d’en saisir les tenants et les aboutissants. »
Soulignant les « liens historiques et séculaires qui unissent » les deux pays, pour GPS, « force est de reconnaître que l’actuel Gouvernement ivoirien s’est visiblement éloigné de ce que fut la seconde religion de feu le Président Félix Houphouët-Boigny, à savoir le dialogue. »
Le mouvement estime « qu’il faut apprécier les propos accusatoires du Président de la Transition burkinabè à l’aune de la posture (…) belliciste du président Alassane Ouattara vis-à-vis de son pays et des initiatives malheureuses du Gouvernement ivoirien » en direction des pays de la Confédération des Etats du Sahel (Burkina, Mali, Niger).
Il a jugé « incontestable que le Président Alassane Ouattara et son Gouvernement ont été à l’avant-garde des sanctions illégales et illégitimes qui ont frappé durement » les trois pays, ajoutant que « ces sanctions inhumaines ont causé larmes et désolation au sein des populations de ces États. »
« Pis, le Président Ouattara s’est proposé d’envoyer deux bataillons de l’armée ivoirienne, sans autorisation du Parlement, pour faire la guerre au Niger. Peut-on, dès lors, être surpris du ressentiment » des trois pays vis-à-vis de la Côte d’Ivoire ?, s’est interrogé GPS.
Et de conclure, « GPS estime qu’il incombe au Gouvernement actuel de respecter la souveraineté de ces États et de renouer avec le traditionnel dialogue ivoirien, afin de rétablir des relations réellement fraternelles et d’apaiser le climat politique avec les pays de la Confédération des États du Sahel. »