Les Nations unies ont publié, jeudi, un rapport qui pointe du doigt les violations des droits humains rencontrées dans les lieux de détention en République centrafricaine (RCA), et qui plaide pour des mesures urgentes afin de mettre un terme à cette situation.
Surpeuplement des prisons, torture, mauvais traitements, arrestations et détentions illégales et arbitraires, accès limité à la nourriture, à l’eau, à l’assainissement et aux soins de santé de base…, autant de maux relevés par le rapport conjoint du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) et de la Mission de l’ONU en République centrafricaine (MINUSCA).
« Les conclusions de ce rapport sont inquiétantes et nécessitent des mesures urgentes et concrètes de la part des autorités nationales », a fait part Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, soulignant aussi que « les réformes en cours dans le système pénitentiaire offrent l’occasion pour la République centrafricaine de s’attaquer à ces violations des droits humains. »
Le service d’information de l’ONU qui fait écho de ce rapport laisse entendre également que le Haut-Commissaire et la Cheffe de la MINUSCA, Valentine Rugwabiza, reconnaissent les efforts déployés par le gouvernement centrafricain pour lutter contre les atteintes aux droits humains liées à la détention, dont la tenue plus fréquente d’audiences pénales de sessions criminelles, la rénovation et la réouverture de trois prisons en 2023 et le recrutement de davantage de personnel pénitentiaire.
Dans ce cadre, ils se seraient engagés à ce que l’ONU continue à soutenir le gouvernement pour améliorer le respect des droits humains et de l’Etat de droit en République centrafricaine, y compris dans les lieux de détention.