Les Etats-Unis remettent une couche sur leurs efforts de facilitation pour une issue heureuse de la guerre meurtrière en cours au Soudan depuis le 15 avril 2023.
Le Secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a en effet annonce ce mardi 23 juillet dans un communiqué, avoir convié l’Armée soudanaise et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) à de nouveaux «pourparlers de cessez-le-feu qui débuteront le 14 août, en Suisse».
De premières discussions entre les parties en guerre au Soudan et un émissaire de l’ONU ont précédé cette annonce de la diplomatie américaine. Elle se sont focalisées ces derniers jours à Genève «sur l’aide humanitaire et la protection des civils».
Ces prochains pourparlers, coparrainés par l’Arabie saoudite, sont élargis à l’Union africaine, l’Egypte, les Emirats arabes unis et l’ONU en tant qu’observateurs, a fait observer Antony Blinken.
Ces efforts de médiation, a-t-il ajouté, ont «pour objectif de parvenir à une cessation de la violence à l’échelle du pays, de permettre l’accès de l’aide humanitaire à tous ceux qui en ont besoin, et de mettre en place un mécanisme solide de contrôle et de vérification, afin de garantir la mise en œuvre de tout accord» de paix.
Le chef des FSR, le général Mohammed Hamdane Daglo a salué mardi sur X, l’invitation de Blinken et confirmé la participation de ses forces «aux pourparlers de cessez-le-feu à venir le 14 août 2024».
De précédents cycles de négociations tenus depuis le premier semestre 2023, à Jeddah en Arabie saoudite, ont échoué. Ces nouvelles négociations, si elles ont lieu, n’aborderont pas «des questions politiques plus larges», a encore spécifié Blinken, en tirant à demi-mot des leçons du passé.
Quelque 25,6 millions de personnes, soit plus de la moitié de la population du Soudan, sont actuellement confrontées à «une insécurité alimentaire aiguë», a dénoncé fin juin 2024 un Rapport appuyé par l’ONU autour des corollaires fâcheux de la guerre dans ce pays depuis plus d’une année.