La Cassa Depositi e Prestiti (CDP), institution nationale de promotion de l’Italie et le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) prévoient d’investir à part égale, jusqu’à 400 millions d’euros sur cinq ans, pour accélérer la croissance du secteur privé du continent africain.
Pour y parvenir, les deux institutions entendent s’appuyer sur la Plateforme pour la croissance et la résilience en Afrique (GRAF), nouvellement mise en place.
Ces fonds sont destinés à appuyer des projets dans les domaines de la sécurité alimentaire, du développement des PME et de la croissance durable des infrastructures en Afrique, dans le cadre du Plan Mattei.
Dans les détails, les 400 millions d’euros seront injectés dans l’économie africaine par le biais de fonds de capital-investissement et de capital-risque opérant dans les domaines concernés. De son côté, la GRAF mobilisera 350 millions d’euros supplémentaires provenant d’autres sources pour porter l’enveloppe totale à 750 millions d’euros.
« Grâce à notre collaboration renouvelée avec le Groupe de la BAD, nous sommes en train de mettre en place un nouveau canal important qui aidera à mobiliser près de 750 millions d’euros en faveur de projets et d’initiatives qui doivent profiter directement à l’Afrique», a déclaré Dario Scannapieco, PDG de la CDP, précisant que « cet effort s’inscrit dans le droit fil de l’engagement pris par notre gouvernement dans le cadre du Plan Mattei » pour l’Afrique.
Ce Plan, une initiative stratégique italienne dévoilée en 2022, vise à forger une nouvelle ère de partenariat et de développement durable avec l’Afrique. Il est axé sur la coopération énergétique, la sécurité et la stabilité ainsi que sur les échanges culturels et scientifiques entre l’Italie et les pays africains.
De son côté, le président du Groupe de la BAD, Akinwumi Adesina a déclaré que le partenariat entre son Groupe et la CDP « facilitera la réalisation des objectifs du Plan Mattei en Afrique en renforçant le soutien aux petites et moyennes entreprises africaines, dans le but d’élargir l’inclusion économique des femmes et des jeunes, de créer des emplois et de s’attaquer aux causes de la migration» vers le vieux continent.