Washington annonce la fin du retrait des soldats américains du Niger

Suite à la dénonciation par le Niger en mars 2024 de l’accord militaire qui le liait aux Etats-Unis, Washington a annoncé l’achèvement, ce lundi 5 août, du retrait de ses soldats de ce pays ouest-africain.

Les militaires américains ont fermé leur dernière base d’Agadez dans ce vaste Etat sahélien. Les USA s’étaient engagés à quitter le Niger avant le 15 septembre 2024, dans le cadre des accords conclus pour le compte de la réarticulation de leurs soldats.

Le ministère américain de la Défense et son partenaire nigérien ont précisé dans un communiqué publié ce lundi 5 août 2024 par l’Ambassade des USA à Niamey, les contours de la conclusion de ce retrait coordonné et concerté.

L’ambassade américaine assure dans son communiqué, «qu’il ne reste plus aucun soldat ni aucun matériel sur sa base aérienne 201 d’Agadez».

Les USA ont rappelé à cette occasion, les effets bénéfiques de ses bases au Niger et au Sahel dans le cadre de la lutte contre Al Qaïda et l’Etat islamique d’une part, et d’autre part la formation donnée par des experts américains à du personnel militaire nigérien.

Pour rappel, 800 soldats des USA avaient déjà quitté le Niger en juillet dernier. 200 membres du personnel militaire des USA occupaient encore jusqu’à la date du 5 août, la base 201 d’Agadez. Cette dernière constituait un point stratégique durant une décennie dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, à travers «des vols de surveillance et de reconnaissance» opérés dans le pourtour sahélien.

C’est en 2012 sous le Président Issoufou que Niamey et Washington avaient conclu des accords de défense centrés sur la lutte contre le terrorisme et la formation militaire.

Les diplomates de la première puissance économique au monde avaient œuvré en vain, de maintenir opérationnelles, les bases américaines au Niger après le coup d’Etat du 26 juillet 2023.

Les Nigériens ont rassuré les Américains que leurs bases abandonnées ne seront pas cédées aux militaires russes après leur départ.