Les employés du secteur pétrolier au Gabon prévoient une grève du 21 au 29 août 2024

L’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) menace d’observer au Gabon, une grève générale de neuf jours, allant du 21 au 29 août prochains, dans toutes les entreprises du secteur pétrolier qui auraient «des préavis de grèves sans solution».

Pour cause, le refus de l’Union pétrolière gabonaise (Upega) de signer le procès-verbal répertoriant les conclusions issues des travaux de la Commission pour le dialogue social dans le secteur des hydrocarbures, laquelle Commission a été mise en place le 16 avril dernier par le président de la République pour se pencher sur les principaux problèmes qui plombent le climat social dans le secteur pétrolier.

Lors d’une conférence de presse tenue hier mardi à Libreville, l’Onep, qui a pris part, durant deux mois, aux travaux de ladite Commission, a dénoncé des actes de sabotage de certains directeurs généraux membres de l’Upega qui regroupe le patronat du secteur pétrolier gabonais.

«Il y a eu une volte-face des directeurs généraux des principales sociétés membres de l’Upega sabotant ainsi toutes les avancées. La présidente de l’Upega, assistée des représentants de chaque entreprise, a participé à la rédaction de l’ébauche du Procès-verbal tripartite, mais sous la pression du noyau dur de ce cartel, le mandat de signature lui a été dénié par les puissants DG dudit cartel», a déploré le secrétaire général de l’Onep, Sylvain Mayabi Binet.

Ce responsable a accusé le cartel pétrolier gabonais « de se livrer à une déstabilisation perpétuelle avec comme principaux arguments de poids, la menace des investissements et des emplois », ajoutant que « cette déstabilisation perpétuelle se traduit dans les faits par le maintien continu de fronts sociaux et le freinage systématique de toute amélioration des conditions sociales des travailleurs».

«C’est le énième acte de déstabilisation posé par ce cartel contre la dignité des travailleurs et contre le régime de Transition», a-t-il martelé, tout en appelant à l’arbitrage du président de la Transition étant donné que la Commission a été créée et placée sous son autorité, et pour éviter des conséquences dommageables pour la paix sociale et l’économie nationale.

Entre temps, face à l’impasse qui serait occasionnée par Upega, l’Onep a menacé de déclencher une grève générale d’avertissement du 21 au 29 août 2024, en cas d’absence de résolution satisfaisante.