L’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) en Tunisie, a communiqué le week-end écoulé, la liste préliminaire des dossiers de candidatures retenus pour le compte de la présidentielle du 06 octobre 2024.
L’ISIE se défend par la voix de son Président, Farouk Bouasker, d’avoir opéré un arbitrage en tenant compte des pesanteurs politiques en cours dans le pays depuis juillet 2021, quand le Président Kaïs Saïed qui brigue un nouveau quinquennat, s’était attribué l’essentiel des pouvoirs de l’exécutif dans le pays.
«Trois candidatures à la présidentielle du 6 octobre 2024 ont été validées (…) Elles sont celles de Zouhair Maghzaoui, Kaïs Saïed (Président sortant) et Ayachi Zammel», a informé l’ISIE.
Maghzaoui se présente comme le Secrétaire général du parti du Mouvement populaire, Ayachi Zammel est le chef du Mouvement politique « Azimoun » (Déterminés en français).
L’ISIE a précisé à cette occasion, que les dossiers de «14 candidats restants ont été rejetés pour des raisons objectives et juridiques, fondées principalement sur le nombre de parrainages populaires requis, et sur l’absence de fonds pour la campagne électorale».
L’actuelle loi électorale en vigueur en Tunisie énonce que pour le compte du scrutin présidentiel, «tout candidat doit présenter le Bulletin numéro 3 (fiche de casier judiciaire), recueillir les parrainages de 10.000 électeurs répartis dans au moins 10 circonscriptions électorales dont le nombre d’électeurs ne doit pas être inférieur à 500. Ou encore des parrainages de 10 représentants au Parlement ou du Conseil national des régions et des districts, ou des parrainages de 40 chefs de Collectivités locales élus au suffrage direct».
Plusieurs opposants au pouvoir de K. Saied sont depuis 3 ans sous le coup de différentes procédures judiciaires dans différentes affaires politiques.