L’OMS et l’Agence de santé de l’Union africaine (Africa CDC) ont annoncé ce mercredi 14 août, que le continent africain a urgemment besoin de 10 millions de doses de vaccins pour soigner ses malades du mpox (variole du singe) dont le nombre a augmenté de 160% entre janvier 2022 et juillet 2024.
«10 millions de vaccins sont nécessaires pour l’Afrique (pour un coût de 3 milliards de dollars), mais seulement 200.000 sont actuellement disponibles», ont rappelé des experts de l’OMS et de l’Africa CDC.
«Il faut éviter tout acte non protégé avec les personnes contaminées. La maladie circule le plus au Sud-Kivu (en RDC). Il faut plus de financement pour faire face au mal à l’échelle continentale», ont indiqué les experts de l’OMS et du CDC Africa.
Pour mettre en exergue l’urgence de la riposte sanitaire mondiale et continentale à enclencher autour du mpox, l’Organisation mondiale de la santé a déclenché ce mercredi «son plus haut degré d’alerte au niveau international face à la résurgence des cas de mpox en Afrique», ont expliqué les premiers responsables de cette institution spécialisée des Nations Unies.
De nombreux membres du Comité d’urgence sont d’avis que ce qui se passe en Afrique n’est en fait que le sommet de l’iceberg », assurant que « le défi est plus grand et qu’en raison des faiblesses du système de santé, nous n’avons pas une vue d’ensemble du fardeau que représente le mpox», a expliqué le président du groupe ad hoc d’experts du Comité d’urgence de l’OMS contre le mpox, le Pr Dimie Ogoina. Ce Comité déplore d’ores et déjà le manque de vaccins en Afrique contre cette nouvelle épidémie.
Mardi dernier, l’Agence de santé de l’Union africaine avait déjà proclamé «l’urgence de santé publique», son plus haut niveau d’alerte, face à l’épidémie croissante du mpox sur le continent, lançant un «appel clair à l’action» pour enrayer sa propagation.